La 911 est certainement le modèle qui a permis à Porsche de devenir un mythe.
911, 964, 993, 996, 997, 991 … 992 ; T, E, S, SC, RS, RSR, Carrera, Turbo, GT, Targa
, Cabriolet … Il y a tellement à raconter sur la 911 et la passion qui l’entoure, que nous ne ferons pas ici le tour de tous les modèles et de toutes les versions année par année, tant il y en a eu au cours de sa longue carrière. Attardons-nous sur l’esprit de la 911 originelle et sur quelques anecdotes qui font son histoire.
911 : un mythe lancé au salon de Francfort en 1963.
Pas facile de succéder à la 356 … la recette du coupé sport 2+2 et du moteur arrière refroidi par air est conservée. La ligne de la 911 est encore plus dynamique, plus fluide ; elle en promet à qui la regarde. Son nouveau moteur est un
6 cylindres 2.0L de 130 cv
; il est équipé d’un carter sec permettant à l’huile de ne pas être déjaugée en virages. Côté châssis, c’est là que la première 911 se cherche … tout comme la route sur laquelle elle évolue. A son lancement en 1964, la 911 est tellement « flottante » à cause du poids embarqué à l’arrière, que, dans l’urgence, Porsche installe 22,6 kg de lest dans les renforts de parechocs avant. Les vraies solutions techniques seront vite trouvées, grâce à l’expérience de
Porsche en compétition
.
La 911 va vite et reste une sportive que l’on peut utiliser au quotidien, c’est un véritable couteau suisse. Le matin vous déposez les enfants (attention à la taille !) à l’école, l’après-midi votre belle-mère à la gare et le samedi, vos adversaires sur la piste ! Le dimanche, vous la ressortez pour aller chercher le pain.
Elle a de l’allure, du tempérament, de la classe ; c’est une des seules sportives qui n’a pas peur des gros kilométrages et qui jouit d’une grande fiabilité.
Les ingénieurs Porsche n’auront cesse de la réinventer, de l’améliorer au fil des ans.
La suivante est à chaque fois plus performante
.
Ferdinand, Ferry PORSCHE & Co : au départ, une histoire de famille.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, c’est Ferry et non son père Ferdinand (le papa de la Coccinelle) qui a conçu la 356. Ferry sera donc l’homme aux commandes du projet 911.
C’est Ferdinand Alexander, le fils de Ferry, plus connu sous le surnom de «
Butzi
» qui a dessiné les courbes de la 911. Il a su créer une carrosserie aux lignes tendues, plus modernes mais dans l’esprit de la 356 : 2 portes, ailes avant bombées, capot (plus) plat, ligne de toit fuyante à la Fastback.
Ferdinand PIËCH
(futur patron de Volkswagen), le neveu de
Ferry PORSCHE
a travaillé quant à lui (avec le motoriste
Hans MEZGER
), à la genèse du moteur type 901,
le fameux flat 6
qui va équiper la 911. D’emblée, ce moteur est conçu pour pouvoir être porté à des cylindrées pouvant aller jusqu’à 2.7L, voire 3.0L.
La 911 : l’arme ultime en compétition ?
Qui dit 911, dit Course … « of course ».
« Gagner le dimanche pour vendre le lundi » ; cette citation de chez FORD reste valable pour tous les constructeurs mais colle bien à la philosophie Porsche. Depuis les années 70, les ventes de 911 de série sont dopées par les nombreuses victoires des 911 et autres
904-906, 917, 935, GT1
etc. Porsche met le paquet sur la compétition, pour le bonheur de ses clients qui s’identifient aux nombreux succès de la marque.
Le grand avantage de la compétition est que ce qui y est testé et validé, se retrouve souvent un peu plus tard dans l’assiette du client. Turbo, freins céramique, moteur, châssis sport, gros pneus à l’arrière … RS,
GT2
et 3 … tout ça vient de la piste.
Porsche est la marque qui a le plus grand nombre de victoires en course : plus de 30 000 !
La 911 a-t-elle failli disparaître ?
Au début des années 70, la 911 piétine dans ses évolutions techniques ; rien de particulier ne se passe alors que les efforts redoublent pour gagner sur les circuits. Les ventes se portent bien mais vont stagner et les grands chefs, à l’instar de ce qui se passe chez VW, pensent qu’il est temps de changer leur fusil d’épaule. A partir de 1975, la lignée des
924, 944, 928
était vouée à succéder à la grand-mère 911 qui apparaissait être dépassée (un comble pour une Porsche). La firme de Stuttgart a eu du mal à comprendre que sa 911 était irremplaçable.
Les
PMA (Porsche à Moteur Avant)
allaient s’installer comme une gamme complémentaire, comme le feront plus tard et avec plus de succès, le Boxster et les SUV Cayenne et Macan. C’est en 1994 que Porsche renoue avec la prospérité, nouvelle organisation et chasse aux coûts y sont pour quelque chose, mais c’est bien la 911 type 993 qui permet à Porsche de retrouver la ferveur de ses clients à cette époque.
Depuis, entre grands et petits succès, différentes crises économiques, le COVID, les malus et les réglementations sont venus mettre des bâtons dans les roues de la 911. Et elle est toujours là, immortelle.
La jante FUCHS est-elle la plus mythique des jantes de 911 ?
Les 911 des premières générations, les « grenouilles »
comme on les appelle, se parent des célèbres jantes FUCHS à partir de 1966 sur les S (et en option sur les autres). Forgées en un seul morceau à haute pression, elles sont beaucoup plus solides et plus légères que les jantes en alu coulé. Ce symbole intemporel de performance est associé aux 911 de course et aux versions sportives, comme
la fabuleuse 2.7L RS queue de canard
de 1973 ou encore la
911 Turbo
. Elles subliment la ligne des premières 911 jusqu’à la 3.2 L ; elles referont leur apparition en grande taille sur la
997 Sport Classic
, pour le plus grand bonheur des fans.
Le saviez-vous ?
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La
911 s’appelait 901
à sa sortie, mais Peugeot avait déjà déposé tous les numéros avec un zéro au centre et Porsche a revu sa copie. Seul 82 exemplaires portant le numéro 901 sont sortis des chaînes avant le changement de dénomination.
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La "jument cabrée" de Stuttgart sur le logo Porsche a la même origine que le cheval cabré de Ferrari... symbole pratiquement similaire sur fond jaune. Il était sur un avion allemand abattu par Francesco Baracca, qui l'a repris pour le mettre sur son avion lors de la première guerre mondiale, lui servant ainsi de "porte bonheur". Cet emblème a ensuite été offert à Enzo Ferrari par la famille du pilote, après une victoire en course. Enzo l'a ensuite stylisé et l'a utilisé dès 1929. Porsche l'a mis sur son écusson en 1952. Cet emblème du cheval cabré a finalement porté chance aux deux marques.
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Initialement, la 911 devait être un coupé offrant 4 vraies places. Les prototypes (T7 /T9) jugés trop lourds et contraignants ne furent pas retenus. La 911 restera un coupé « 2+2 ».
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La
912 est une 911 à « petit moteur ».
Afin de proposer son coupé sport dans une version plus économique, Porsche le dote du vieux 4 cylindres 1600 (90 cv) de la 356. Une version destinée au marché US sera équipée du 4 cylindres 2.0L de la 914 : la 912 E.
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911 : c’est le numéro d’appel d’urgence aux USA depuis 1968 … une pub gratuite pour Porsche apposée sur les véhicules d’interventions rapides.
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A sa présentation au salon de 1963, la 911 était à peine prête et dotée d’un faux moteur … en bois. On ne sait pas si l’expression « envoyer du bois » vient de là …
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Au début, la carburation du moteur 2.0L utilisait six carburateurs SOLEX simples corps, peu performants et vite remplacés en 1966 par
des triple corps WEBER 40 IDA
, adoptés avec succès par PORSCHE en compétition.
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70% des Porsche produites seraient encore en circulation.
Fiable, performante et bonne à tout faire, la 911 est bien le modèle fétiche de la marque. Un design qui lui est propre, qui n’a cessé d’évoluer au fil des ans tout en gardant cette silhouette reconnaissable entre 1000. Autant de points qui font bien de la 911
LA sportive de référence
, le mètre étalon (cabré) du segment. Son avenir post 2035 semble s’annoncer électrique mais l’affaire n’est pas encore jouée, on vous tiendra au courant. Que serait une 911 sans sonorité ? Un objet animé sans âme ?
La Porsche 911 est
une icône intemporelle
qui devrait être remboursée par la sécu. En cas de problème, faites le 911.
