Volkswagen Coccinelle : histoire et succès mondial

Comment la Volkswagen Coccinelle est-elle née ?

L’histoire de Volkswagen est certainement la plus connue dans le monde, parmi toutes les marques automobiles ayant existées ; pas besoin de vous la raconter dans les détails.

La voiture du peuple ou la voiture pour tous, destinée à équiper le plus grand nombre de ménages allemands à un prix abordable, est née de la rencontre entre deux autrichiens : un ingénieur motoriste surdoué et un peintre autodidacte aux ambitions démesurées, plus grandes que sa petite moustache.

Cette voiture née KDF (« la force par la joie ») fut présentée en 1938 et servit de propagande à son sponsor de l’époque. La seconde guerre mondiale repoussa sa commercialisation à 1946. La renaissance du projet Coccinelle est le miracle allemand de l’après-guerre, opéré par le major Yvan HIRST (force d’occupation anglaise), sur les bases du travail de Ferdinand PORSCHE, qui en dessina les plans en 1934.

Le vrai décollage se fait en 1950 avec plus de 90 000 véhicules produits cette année-là. Heinrich NORDHOFF, qui a dirigé Wolfsburg de 1948 à 1968, est certainement celui à qui l’on doit le succès de la marque, repassée sous bannière allemande en 1949.

Le point fort de la Coccinelle : sa simplicité.

Elle s’avère économique pour l’époque, ne nécessite que peu d’entretien, elle est robuste et fiable, toujours partante et ce, dans toutes les conditions météo. Bon marché, elle passe partout, elle est facile à réparer, ce qui fait d’elle LA référence de son segment dans le monde entier. Ses ventes à l’export, notamment aux USA, vont faire décoller sa carrière.

Ses défauts d’antan sont ses qualités aujourd’hui ; la Cox est lente, elle est bruyante, sensible au vent latéral, peu habitable, elle éclaire mal … et c’est ce qui fait d’elle une auto de caractère . Cette voiture a une âme. Celle ou celui qui a déjà conduit une Coccinelle le sait : ce n’est pas une voiture, c’est un art de vivre, un phénomène. C’est une bouille, un son, une ambiance, une expérience de conduite différente, bref … que du plaisir.

Cette petite VW doit son surnom à son dos arrondi en forme de carapace : Beetle (scarabée) en anglais, Käfer et Kever (cafard) en Allemagne et aux Pays Bas, Maggiolino (hanneton) en Italie, Escarabajo (scarabée) en Espagne, Fusca en Amérique du sud, elle est Coccinelle chez nous.

« Herbie » ou plus communément « Choupette » est certainement la plus célèbre des Coccinelles. Basée sur un modèle de 1963 découvrable, cet « amour de Coccinelle » qui porte le numéro 53 a connu un succès mondial au travers de 5 films Disney devenus cultes pour les petits et les grands (et pour les petits devenus grands !). La Bumblebee jaune de Transformers prendra sa suite en 2019.

Une production record !

Présente dans 140 pays, la firme Volkswagen a rapidement créé de nombreuses usines et placé des importateurs partout dans le monde. La simplicité de sa Coccinelle et sa disponibilité font son succès.

Le 17 février 1972, la 15 007 034ème Coccinelle produite à Wolfsburg sort des chaînes et c’est une 1302 S. Elle bat le record de la mythique Ford T, établi en 1927 et fait rentrer VW dans l’histoire. Pour fêter ça, la firme sort une série spéciale nommée « Championne du monde ».

Née en temps de guerre, cette automobile fera de la résistance jusqu’en 2003. La dernière Coccinelle est sortie des chaînes de Puebla, au Mexique et a fait de cet icone la voiture la plus vendue dans le monde avec 21 529 464 exemplaires (mêmes design et configurations). Pour saluer ce départ, VW Mexico produit une dernière série limitée : la « Ultima Edicion » (2 500 exemplaires).

Les grandes évolutions de la Coccinelle

La « type 1 » de la famille VW, la première d’une grande lignée (le « type 2 » étant le Combi) a bien évolué au fil du temps, gardant le même air de famille qui fait qu’on reconnaît sa silhouette entre 1000 sur un parking.

Voici un petit guide rapide et non-exhaustif des grands changements apparus sur la Coccinelle :

1938 à 1952 : la Split , la grand-mère de toutes les VW évolue peu en silhouette et doit son surnom à sa lunette arrière séparée en 2 parties.
1953 à 1957 : l’Ovale , sa vitre arrière devient ovale pour une meilleure visibilité et donne son surnom à la Cox de cette période. La millionième Coccinelle est une ovale de 1955.
1958 : nouvelle lunette arrière panoramique.
1961 : généralisation des clignotants fins (à la place des flèches) sur les ailes avant.
1962 : feux arrière plus gros, en forme d’ovale.
1964 : gros clignotants avant.
1965 : apparition des montants de portes fins (vitrages agrandis).
1966 : le moteur 1300 F et le train avant à rotules font leur apparition (train à pivots jusque 1965), poignées à poussoirs ronds, jantes ajourées biton et enjoliveurs plats.
1967 : année charnière, idem que 1966 avec un capot arrière mi-long et des baguettes fines (1 année) ; ajout à la gamme du moteur 1500 avec freins avant à disques en 4 trous.
A partir de 1968 : on nomme la Cox par sa cylindrée pour faire la différence entre les versions : 1200 , 1300 et 1500 . Toutes les jantes passent en 4x130. Les phares couchés jusqu’en 1967 deviennent verticaux. La 1200 est la version standard, elle garde les petits pare-chocs et les feux des avant 1967, en 6 Volt. Les 1300 et 1500, plus luxueuses, adoptent des grands feux en forme de semelle de fer à repasser et des pare-chocs en U carrés.
1971-1972 : la 1302 apporte du confort avec son train avant triangulé Mc Pherson et ses cardans. Nouvelle face plus ronde, moteurs double admission en 1300 et 1600.
1973 à 1976 : la 1303 qui lui succède est facile à reconnaitre avec son pare-brise bombé et ses gros feux arrière ronds surnommés « pieds d’éléphant ».
De 1974 à 1978, la 1200 prend l’apparence de la 1300 et passe en 12V, avec les gros feux de la 1303.
Les marchés extérieurs comme le Brésil et le Mexique continueront de produire la Cox sous sa livrée de 1200 moderne ; quelques-unes seront importées officiellement en Allemagne jusqu’en 1985, plus officieusement après.
Les cabriolets 4 places seront produits de 1949 à 1979 par le carrossier allemand Karmann.

La Volkswagen Coccinelle est une des plus remarquables réussites de l’histoire de l’automobile, tant du point de vue de ses chiffres de production que de sa popularité indémodable dans le temps. Rattrapée par le progrès (les normes) et par sa sœur la Golf 1 , son succès en occasion ne faiblira jamais ; bien au contraire la Cox restera encrée comme une icône chez les collectionneurs et les amoureux de belle simplicité, pour l’éternité.

La Volkswagen Coccinelle : LA voiture qui a marqué le 20ème siècle

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Harald

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